Visite à l'armurerie ~ Izumi ~

- Alors je n'ai pas de craintes à avoir lorsque je vous quitterais. Je sais que vous vous en sortirez parfaitement.

Je souris. Oui, en principe... car ces 'craintes' là touchaient aux humains... mais ils n'étaient pas la seule menace que je côtoyais... nan, sinon ma vie ne serait pas vraiment amusante. Quoique les monstres n'étaient pas une réelle menace vu le nombre d'années d'expérience que j'avais derrière moi maintenant.
Je tournai la tête vers la porte de l'atelier. Certes je n'aurais besoin de mes armes que ce soir, mais j'avais tout de même hâte de voir le renouveau de leur tranchant. Il avait beau être un rustre, ce forgeron était le meilleur que j'avais vu jusque là, il faisait du très beau travail.

- Simple curiosité... commençai-je prudemment. Votre épée, à quoi vous sert-elle? Vous êtes un traqueur de monstres?

Voilà, mon plus gros défaut venait de refaire surface. Mais bon, je voulais savoir, s'il était un traqueur j'aurais des chances de le croiser à nouveau... sait-on jamais...

- Simple curiosité... Votre épée, à quoi vous sert-elle? Vous êtes un traqueur de monstres?

Traqueur de monstre ? Mais c'était quoi encore ces histoires ? Si sa vie n'avait été qu'à se résumer à traquer ce genre de choses, ça aurait sûrement été plus facile. Mais c'était loin d'être le cas. Pourtant, il était totalement fier de se servir de cette épée pour protéger la vie de la famille royale.

- Non. Je fais partit de l'escorte royale. Je m'assure de la protection de la famille royale.

Il posa son regard sur Izumi en souriant doucement. Il n'avait peut-être pas l'air d'un de ces gardes du château très costaud avec leur air bête, mais il en faisait tout de même partit.

- Mais si je me fis à cette question, vous devez sûrement connaître quelque chose sur les traqueurs de monstres. Vous faites partit de ce genre de personnes qui chassent les monstres ?

Elle lui avait tout de même poser la question, alors pourquoi ne pourrait-il pas la lui renvoyer à son tour. Tant qu'à être curieux, autant l'être pour vrai. Ça ne ferait que confirmer encore plus quelle genre de personne étranges elle était. Pas en mal bien sûr, mais étrange tout de même.

- Non. Je fais partie de l'escorte royale. Je m'assure de la protection de la famille royale.

Je haussai les sourcils. Un garde de la famille royale? Alors ça si je m'y attendais... Moi qui les pensais tous benêt... certes, ils étaient fort, mais ils étaient, ou du moins paraissaient, idiots au possible. Que ce jeune homme, élégant et agréable, fasse partie de la même équipe, ça me laissait pantoise à vrai dire. Alors il était encore plus surprenant que je l'avais cru.

- Mais si je me fie à cette question, vous devez sûrement connaître quelque chose sur les traqueurs de monstres. Vous faites partie de ce genre de personnes qui chassent les monstres ?

Yaouch! J'aurais bien sur du me douter que ma question aurait un effet boomerang et me reviendrait en pleine figure. Ma curiosité causerait ma perte, j'en étais certaine. Bon, là, ce n'était pas la mort... et puis comme ça il ne se poserait pas de question sur la façon dont je me servais de mes armes. Je lui fis un grand sourire.

- Eh oui j'en suis, et même la meilleure qui soit! annonçai-je fièrement en riant doucement. Hum bon d'accord, là ça parait forcément... mais avec mes armes je suis plus impressionnante.

Je ris à nouveau. Non, taillée comme je l'étais, c'était sûr que personne ne pouvait soupçonner que j'étais une traqueuse.

- Eh oui j'en suis, et même la meilleure qui soit! Hum bon d'accord, là ça parait forcément... mais avec mes armes je suis plus impressionnante.

Un léger sourire amusé s'installa sur ses lèvres. C'est vrai que pour le moment elle ne semblait pas du tout traqueuses de monstres, mais comme elle l'affirmait, avec ses armes elle devait sûrement avoir plus fière allure. Il se retourna vers la porte de la boutique, s'appuyant légèrement contre le comptoir sans cesser de sourire.

- Je n'en doute pas un seul instant. Je suis même certain que vous devez être très jolie complètement armée. Ça doit faire changement de toutes ces femmes habillées somptueusement qui ne font qu'attention à leur image pour tenter de plaire aux hommes.

Il posa son regard sur Izumi en souriant doucement.

- Et je suis aussi persuader que vous êtes une très bonne traqueuse. Avec la personnalité que vous avez, aucun d'entre eux ne doit pouvoir vous résister.

Il détourna la tête au moment où des pas se firent entendre dans la boutique. L'armurier refit son apparition avec son épée à la main, tout sourire sur le visage.

- Voilà pour vous jeune homme.

Il s'avança vers celui-ci et s'empara de son arme avant de lui jeter un drôle de regard.

- Je vous croyais vraiment plus galant que ça monsieur. Cette jeune demoiselle vous as apporter ses armes bien avant moi. Alors pourquoi ne pas l'avoir servit avant ?
- Je... Euh...
- J'espère que vous comptez vous y mettre immédiatement ?

L'armurier hocha vivement la tête avant de se tourner vers Izumi.

- Veuillez me pardonner mademoiselle. Je vais m'occuper de vos armes immédiatement.

Il repartit aussitôt dans l'arrière boutique, alors qu'un fier sourire s'installait sur ses lèvres.

Il me disait que j'étais différente, mais lui aussi l'était. C'était peut-être pour cela qu'il ne me voyait pas comme une folle d'ailleurs... ce dont je me fichais totalement. L'armurier revint finalement dans la boutique une - sublime - épée dans les mains. Pour ma part, je me reconstruis une expression bougonne, je n'avais pas du tout envie qu'il me voit sourire ou même qu'il s'imagine que je passerais l'éponge sur le fait qu'il ait abandonné mes armes pour celle d'un homme.

- Je vous croyais vraiment plus galant que ça monsieur. Cette jeune demoiselle vous a apporté ses armes bien avant moi. Alors pourquoi ne pas l'avoir servie avant ?
- Je... Euh...
- J'espère que vous comptez vous y mettre immédiatement ?

Je restai bouche bée. Qu'il soit d'accord avec moi était une chose, qu'il parle ainsi au forgeron en était une autre et je ne m'y étais pas attendu. L'homme se tourna vers moi, je repris contenance.

- Veuillez me pardonner mademoiselle. Je vais m'occuper de vos armes immédiatement.

Je le suivis des yeux alors qu'il repartait rapidement, puis je me tournai vers Takashi qui souriait.

- Ouah quelle autorité! lançai-je en souriant à nouveau.

Pas étonnant qu'il fasse partie de la garde royalen il était charimatique c'était flagrant et je devinai qu'il devait avoir des hommes sous son commandement pour être ainsi sûr de lui.

- En tout cas merci... encore une fois.

Je ris doucement. Les gens restaient rarement près de moi assez longtemps pour que j'ai l'occasion de les remercier deux fois... de suite. Même si j'étais indépendante - et fière de l'être - c'était plaisant d'être défendue et soutenue par un homme en fin de compte... du moins une fois de temps en temps, ça ne faisait pas de mal... et ainsi je ne risquais pas de me transformer en harpie.

- Ouah quelle autorité!

Takashi se retourna vers celle-ci sans cesser de sourire. Faut dire qu'il était assez habituer que tout le monde écoute ses ordres. En ayant une place au sein de l'escorte royale en plus d'un frère chef de la cavalerie, ça aidait beaucoup au respect des gens qui l'entourait.

- En tout cas merci... encore une fois.

Voilà une nouvelle fois qu'elle le remerciait. Comme si ça avait été une torture de l'aider ainsi ! S'il avait fait ça, c'était simplement pour être gentil. Bon, peut-être aussi pour apercevoir un autre joli sourire sur son visage, mais ça, il n'était pas vraiment obligé de le préciser à voix haute. Donc en fin de compte, il avait plutôt poser ce geste puisque d'après lui toute femme devait être respecter, peu importe qui elle était. Et c'est pourquoi il se faisait un grand plaisir à ramener les hommes sur le droit de chemin.

- Tout le plaisir est pour moi.

Il fit un petit sourire avant de s'incliner légèrement. C'était bien une des premières et dernières fois que des gens le verrait faire ça. Il n'avait pas vraiment l'habitude de s'incliner ainsi devant les femmes. À part peut-être les grandes dames du château. Mais dans la cité, il se contentait habituellement de les saluer seulement. Mais cette fois c'était un peu différent. Il avait eu la chance de faire plus ample connaissance avec Izumi et pour cette simple raison il se devait d'être galant ainsi. Il releva la tête en souriant doucement.

- Vous me permettez de vous tenir compagnie pendant que l'armurier en termine avec vos armes.

- Tout le plaisir est pour moi.

J'arquai un sourcil alors qu'il s'inclinait devant moi. Ouah, aucun homme ne m'avait fait cet honneur... sûrement parce que je n'en avais pas, d'honneur. Mais apparemment cela ne lui posait pas de soucis. Lorsqu'il se redressa, ses paroles m'étonnèrent d'autant plus.

- Vous me permettez de vous tenir compagnie pendant que l'armurier en termine avec vos armes.

Je me flagellai mentalement en sentant mes joues rougir légèrement. Il voulait rester avec moi? Comme si j'aurais pu refuser la compagnie de quelqu'un... surtout lorsqu'il s'agissait d'un élégant jeune homme. Quelle femme aurait eu le courage de lui dire 'non' de toute façon.

- Avec plaisir, répondis-je en souriant. Ainsi l'armurier se sentira encore plus obligé de se dépêcher.

Comme si j'allais lui laisser comprendre que sa compagnie me plaisait au point que je veuille qu'il reste avec moi. D'accord, il devait sûrement s'en douter, mais de là à ce qu'il en soit sûr il y avait une marge... et je préférais qu'elle reste là, je serais moins gênée.

- Avec plaisir. Ainsi l'armurier se sentira encore plus obligé de se dépêcher.

Pour sa part, disons qu'il préférait davantage que celui-ci prenne son temps. Pour une fois qu'il trouvait la compagnie d'une femme intéressante, il souhaitait davantage que l'armurier lui permette de rester encore un peu avec elle. De toute façon, il avait toute la journée devant lui pour traîner dans la cité. Et de plus, s'il pouvait passer la journée en compagnie d'Izumi, ça serait beaucoup mieux. Un léger sourire apparut sur ses lèvres et il hocha doucement la tête avant de ranger son épée dans son ceinturon.

- De cette façon, vous pouvez être certaine que l'armurier fera des plus vite. En sachant que je suis encore présent et que j'attends qu'il termine pour partir, il devrait sûrement y mettre tout ses efforts pour terminer dans un bref laps de temps.

À moins bien entendu qu'il y est un inconvénient quelconque durant son travail. Mais si telle chose devait arriver, il comptait bien rappeler l'armurier à l'ordre. Il y avait tout de même des limites à faire patienter une femme. Surtout qu'elle était venu le matin même et que le tout n'était toujours pas prêt.

- De cette façon, vous pouvez être certaine que l'armurier fera des plus vite. En sachant que je suis encore présent et que j'attends qu'il termine pour partir, il devrait sûrement y mettre tout ses efforts pour terminer dans un bref laps de temps.

Je souris. Oui, il y avait intérêt s'il ne désirait pas que je le réduise en charpie. Ce ne serait sans doute pas aussi amusant que l'idée que je m'en faisais, mais cela aurait sûrement le mérite de m'aider à évacuer ma colère. Pas que je sois en colère pour le moment, disons qu'elle était plutôt dans un état latent, attendant n'importe quoi susceptible de déclencher mes foudres.
Décidant que ça ne servirait à rien de m'énerver, ou d'attendre que ça arrive, je me plaçai dos au comptoir et posai mes mains dessus pour m'y hisser et m'asseoir dessus.

- J'ai les jambes coupées à force de rester debout, moi, me justifiai-je avant de passer pour une sans-gêne.

Et ô combien c'était vrai. La taverne avait encore été bondé, j'avais passé mon temps à faire des aller-retour entre la salle et les 'cuisines' pour satisfaire les clients. En fait c'était habituel, mais là il y avait une serveuse en moins... ce n'était pas négligeable, il fallait que son travail soit fait sans elle.

- J'ai les jambes coupées à force de rester debout, moi.

Un petit sourire en coin se posa sur ses lèvres à la vue de la position que Izumi avait prise. Faut dire que ce n'était pas vraiment courant ce genre de chose, mais puisqu'il n'y avait personne, aussi bien qu'elle en profite. De toute façon, l'armurier n'avait pas à se plaindre. C'était tout de même lui qui la faisait attendre. Elle pouvait donc se permettre ce genre de délicatesse sans aucun problème.

- De toute façon, que vous vous asseyez ou non, je crois pas que l'armurier est quelque chose à dire. Il n'avait qu'à faire son travail plus tôt.

Il fit un petit sourire à Izumi avant de poser son regard vers l'arrière de la boutique. L'armurier devait sûrement être sur le point de terminer. À moins bien entendu qu'il y est plus qu'une arme. Son regard revient rapidement sur la jeune femme alors qu'une pensée lui traversait l'esprit. Si elle avaient les jambes en feu, ce n'était sûrement pas dû qu'à la traque au monstre. Il devait bien y avoir une seconde raison.

- La traque au monstre n'est pas de tout repos à ce que je vois alors. À moins bien entendu que vous ailliez un autre boulot à part celui-là.

Ce qui ne serait pas étonnant. Depuis qu'il l'avait rencontrer sur la place publique, elle n'avait de cesse de l'étonner avec tout ce qu'elle faisait dans sa vie. Et dire qu'il avait cru au départ qu'elle n'était qu'une femme comme toute les autres. C'est dans ces moments là qu'on se rend compte que les apparences sont vraiment trompeuses au premier regard.

- De toute façon, que vous vous asseyez ou non, je crois pas que l'armurier ait quelque chose à dire. Il n'avait qu'à faire son travail plus tôt.

Je regardai Takashi alors que ses yeux dérivaient vers l'atelier. Oui, il avait totalement raison. S'il avait fait son travail je serais certainement loin à cette heure-ci... enfin je serais chez moi quoi... quoique ç'aurait sans doute était moins amusant que de rester ici avec Takashi. Il me regarda à nouveau, comme s'il venait de penser à quelque chose.

- La traque au monstre n'est pas de tout repos à ce que je vois alors. À moins bien entendu que vous ayez un autre boulot à part celui-là.

Oh, joli sens de la déduction en plus de ça. Je souris puis hochai la tête alors qu'un léger soupir sortait de ma bouche. Mes jambes commencèrent à se balancer d'avant en arrière, s'arrêtant avant de buter contre le bois du comptoir.

- Eh oui, la traque ne rapporte pas beaucoup... enfin pas du tout même puisque je n'ai jamais fait ça pour l'argent... Alors je travaille à la taverne, ce n'est pas un travail très compliqué et ça me laisse du temps pour planifier mes rondes autour de la ville et de vérifier les rumeurs qui courent.

Je prenais très au sérieux chaque rumeur sur des monstres qui apparaissaient à tel ou tel endroit et qui représentaient une menace pour les habitants de Hurlevent... même si la moitié du temps elles étaient infondées et relevaient de l'imaginaire d'un enfant. Mais mieux valait prévenir que guérir.

- Eh oui, la traque ne rapporte pas beaucoup... enfin pas du tout même puisque je n'ai jamais fait ça pour l'argent... Alors je travaille à la taverne, ce n'est pas un travail très compliqué et ça me laisse du temps pour planifier mes rondes autour de la ville et de vérifier les rumeurs qui courent.

À la taverne ? Ça ne devait sûrement pas être tout le temps joli à voir ça. Il voyait beaucoup d'hommes consommer abusivement de l'eau-de-vie et de savoir qu'une simple jeune femme pouvait travailler dans un tel endroit donnait froid dans le dos. Et de plus, pourquoi ne réclamait-elle pas d'argent pour la traque ? Peut-être que ça ne rapportait pas gros comme elle le soulignait, mais au moins, c'était toujours mieux que d'endurer les hommes saoul. Mais au moins maintenant il comprenait son désir de s'asseoir en ce moment. Ce n'était pas de tout repos de travailler dans une taverne. Les clients n'étaient pas toujours très clément en plus.

- Je n'aurais jamais cru que vous pouviez travailler dans un tel endroit. Vous continuez de me surprendre Izumi.

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il n'osait même pas penser à ce qu'elle pourrait lui sortir de nouveau à présent. Elle devait quand même avoir fait le tour de toute les choses étranges qu'elle faisait. Quoi que ça pouvait encore être drôle tout ça.

- Mais dites moi, comment vous faites pour supporter tous ces hommes à longueur de journée ?

- Je n'aurais jamais cru que vous pouviez travailler dans un tel endroit. Vous continuez de me surprendre Izumi.

Je souris en même temps que lui. Et encore, j'étais en mesure de le surprendre bien plus encore... mais il aurait sûrement un arrêt cardiaque et ne voudrait plus jamais entendre parler de moi... donc je préférais taire ma plus effrayant particularité.

- Mais dites moi, comment vous faites pour supporter tous ces hommes à longueur de journée ?

Je ris doucement. C'était une question perspicace aux vues de la façon dont m'avait traité les hommes depuis qu'il m'avait aidé. Il n'y avait que lui pour ne pas être un parfait goujat.

- Honnêtement? Je me le demande encore, avouai-je, riant toujours.

Quoi de plus normal quand votre patron est le pire des hommes qui puissent exister. Et pervers en plus de ça... heureusement que je sais me défendre... yerk comme si je laisserais ce porc poser ses pattes sur moi.

- Honnêtement? Je me le demande encore.

Le rire d'Izumi ne put que le faire rire à son tour. Il fallait être une femme d'exception pour réussir à faire tout ce qu'elle faisait. Déjà la traque de monstre c'était quelque chose, mais en plus de la taverne, ça faisait beaucoup. À se demander si elle vient bien de ce monde. Une fois qu'il eut reprit son sérieux, il garda un léger sourire sur ses lèvres avant d'ouvrir de nouveau la bouche.

- Ça doit sûrement être normal de pouvoir supporter de tels hommes avec la vie que vous menez. Ils ne doivent pas être grand chose comparé aux monstres. Quoi qu'ils sont un peu semblable à mon point de vue.

Du moins, tout ceux qu'il avait pu croiser depuis son enfance dans cette ville n'étaient pas des hommes très brillants. Ils se comportaient comme des imbéciles en plus de faire fuir les femmes avec leur air pervers. Donc ça ressemblait un peu à ce qu'elle devait côtoyer en traquant. Les monstres ne sont peut-être pas imbéciles, mais ils sont tout de même aussi effrayant que les hommes des tavernes.

- C'est pourquoi je vous considère comme une femme très différente de celles que j'ai pu croiser jusqu'à présent. Vous faites partit de la minorité de femmes qui ont du coeur au ventre.

- Ça doit sûrement être normal de pouvoir supporter de tels hommes avec la vie que vous menez. Ils ne doivent pas être grand chose comparé aux monstres. Quoi qu'ils sont un peu semblable à mon point de vue.

C'était pas faux. Les monstres et les hommes étaient parfois difficile à distinguer les uns des autres. Mais comme il le disait, ce n'était pas si dur que ça. Ma vie était peut-être différente et elle pouvait peut-être paraitre dure, ce n'était pas le cas... pas après quatre ans, j'avais une forte capacité d'adaptation. Heureusement, sinon je me serais sûrement pendue après la mort de mes parents, quand je me suis retrouvée seule avec ma Némésis.

- C'est pourquoi je vous considère comme une femme très différente de celles que j'ai pu croiser jusqu'à présent. Vous faites partie de la minorité de femmes qui ont du coeur au ventre.

Je regardai Takashi en souriant à nouveau. Cela me faisait plaisir que quelqu'un ne me prenne pas pour une folle pour une fois... et même, cela me faisait plaisir que ce soit lui. Non, mais je devais arrêter là avant d'aller trop loin dans ce genre de pensées...

- Je vous retourne le compliment, dis-je en souriant. Je n'avais encore jamais rencontré d'homme aussi gentil que vous. Dans un sens, vous me rappelez mon père.

J'avais vaguement conscience qu'il ne le prendrait peut-être pas aussi bien que moi. Les hommes aimaient rarement être comparé à d'autres hommes, encore moins plus âgés. Mais c'était la vérité, mon père était la personne la plus gentille au monde, j'étais heureuse de rencontrer à nouveau quelqu'un d'aussi adorable.

- Je vous retourne le compliment. Je n'avais encore jamais rencontré d'homme aussi gentil que vous. Dans un sens, vous me rappelez mon père.

Son père ? Ce n'était peut-être pas la majorité des hommes qui auraient aimé entendre ce genre de remarque, mais pour sa part, c'était un grand honneur d'être comparé à l'homme qui avait élevé une telle femme. De toute façon, ça ne pouvait qu'être à son avantage devant celle-ci puisqu'elle semblait apprécier ses parents. Ce n'était peut-être pas à son avantage d'être comparé à un homme plus vieux, mais ça restait tout de même un grand compliment.

- Vous me flattez vraiment avec ces paroles. Je suis certain que votre père était de loin beaucoup mieux que moi sur tout les points. Il était sûrement un homme d'exception.

Un léger sourire apparut sur ses lèvres et il songea soudain qu'il ne savait même pas pourquoi elle parlait ainsi au passé de ses parents. Sûrement que ceux-ci étaient morts, mais dans quelle circonstance ?C'était peut-être autre chose aussi. Ce n'était sûrement pas de ses affaires après tout. Mais la curiosité était l'un de ses nombreux défauts et il n'allait sûrement pas laisser cette question en suspend dans son esprit.

- Je ne voudrais pas être indiscret, mais que c'est-il passé avec vos parents ? Vous ne cessez d'en parler comme s'ils n'étaient plus là ?

Il posa son regard sur Izumi en souriant faiblement. Peut-être que cette question n'était pas vraiment songé avant d'être poser, mais il était un peu trop tard pour revenir en arrière. Il lui suffisait simplement de voir les conséquences que la question créerait.

- Vous me flattez vraiment avec ces paroles. Je suis certain que votre père était de loin beaucoup mieux que moi sur tous les points. Il était sûrement un homme d'exception.

Mon sourire s'agrandit, j'étais heureuse qu'il ne prenne pas cela pour un affront. Oui, mon père était un homme d'exception, c'était certain. Et j'aurais voulu qu'il fut encore là pour pouvoir rencontrer Takashi. Ouaaah ça y est je repartais dans mes chimères.

- Je ne voudrais pas être indiscret, mais que s'est-il passé avec vos parents ? Vous ne cessez d'en parler comme s'ils n'étaient plus là ?

Je me glaçai et mon ventre se noua. Sa question avait aussitôt réveillé mes souvenirs, je sentis les larmes me monter aux yeux. Je baissai la tête en essayant d'avaler la boule qui obstruait ma gorge.

- E-eh bien ils...

Je ne pouvais pas lui mentir en lui disant qu'ils étaient toujours vivant et puis je n'étais pas très inventive quand il s'agissait de donner de fausses réponses... mais de là à dire exactement ce qui s'était passé, je pouvais sûrement faire un écart pour une fois.

- Ils ont été assassinés...

Je posai une main sur mon visage pour retenir mes larmes. Je ne pouvais décemment pas lui dire que c'était des esprits qui avaient fait ça, beaucoup sous-estimé l'emprise du monde des esprits sur le nôtre alors...

- E-eh bien ils...

Takashi fronça légèrement un sourcil en voyant à quel point il semblait difficile d'en parler. Il savait bien que ce n'était pas toujours joyeux de parler de quelque chose de difficile, mais cette fois, il y avait un petit quelque chose qui venait changer la donne. Sûrement un truc qui clochait dans cette histoire pour qu'elle est de la difficulté à parler ainsi.

- Ils ont été assassinés...

Cette fois il ne pu s'empêcher de rester totalement en blanc devant ces mots. Comment deux personnes qui semblaient être des gens d'exceptions pouvaient avoir été assassinés ? Est-ce qu'il y avait encore des gens stupides qui tuait pour le plaisir de pauvres gens innocent ? Faut dire que ça faisait déjà un moment qu'il n'avait pas songé à écouter les ragots de la cité. C'était peut-être passé directement sous son nez sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Il posa son regard sur Izumi tout en se maudissant pour cette question stupide. C'était évident à présent qu'elle ne devait pas être très joyeuse après avoir dévoiler une telle chose.

- Je suis vraiment navré pour vos parents. Je n'aurais pas dû vous poser la question et ainsi vous ramenez ces mauvais souvenirs.

Il était bête quand même quand il le voulait. Il était peut-être gentil à première vu mais quand on apprenait à le connaître on se rendait bien compte que sa gentillesse était simplement là pour cacher les pires défauts.

- Je suis vraiment navré pour vos parents. Je n'aurais pas dû vous poser la question et ainsi vous ramenez ces mauvais souvenirs.

Je secouai la tête et passai mes mains sur mon visage pour essuyer les quelques larmes qui s'étaient évadées sur mes joues. Je soupirai pour me calmer. Il ne fallait pas que je me laisse aller, pas ici, ma Némésis risquerait de prendre le dessus.

- Non, ça va aller, ne vous en faîtes pas.

C'était la seule chose qui me faisait pleurer... mais en général je pleurais beaucoup quand je pensais à cela. Mais j'y pensais chez moi, quand j'étais seule alors je ne retenais pas mes larmes ni ma Némésis. Cela me faisait du bien même, de penser de temps en temps à mes parents. Même si cela me rendait triste, tous les souvenirs que j'avais d'eux étaient heureux en dehors de l'assassinat.

Elle secoua la tête à ses mots, mais ce ne fut pas vraiment ce qui l'aidait à ne pas s'en vouloir. Il avait encore tout gâcher avec une question vraiment stupide qu'il n'aurait jamais dû poser. Il savait bien de toute façon qu'il y avait quelque chose sous les sous-entendus qu'elle faisait sur ses parents. Il aurait dû se contenter de se fermer la trappe et ainsi éviter une telle chose.

- Non, ça va aller, ne vous en faîtes pas.

Même les paroles de celle-ci ne faisait pas effet. Mais bon, il n'était pas vraiment obliger de démontrer à quel point il s'en voulait. Il lui suffisait de rester comme il était avant cette question. Ça pourrait toujours passer auprès d'Izumi. Du moins, il fallait l'espérer. Il ne voulait tout de même pas gâcher la journée de cette dernière juste à cause de son imbécilité.

- Comme vous voudrez. Mais ça me rassurerais davantage si vous laissiez un joli sourire se dessiner de nouveau sur votre visage.

Il fit un léger sourire de son côté avant de pencher légèrement la tête sur le côté pour appuyer sa demande. De toute façon, il préférait davantage la voir sourire que dans un tel état. Surtout que cet état était causé par lui.

- Comme vous voudrez. Mais ça me rassurerait davantage si vous laissiez un joli sourire se dessiner de nouveau sur votre visage.

Je tournai la tête vers Takashi qui avait légèrement penché la tête. Je ne pus empêcher un léger sourire de se peindre sur mes lèvres. Comment ne pas sourire face à un homme pareil?
Du bruit venant de l'atelier se fit entendre. J'en déduis que le forgeron en avait - enfin - terminé. Je descendis donc du comptoir avant d'essuyer une dernière fois mes yeux. Une seule personne à me voir ainsi était on ne peut plus suffisant. j'inspirai profondément et me tournai vers la porte de l'atelier au moment où l'armurier en sortait, un coffret dans une main et un gant noir dans l'autre.

- J'ai terminé mademoiselle.

Il posa le tout sur le comptoir, et aucune remarque cinglante ne franchit mes lèvres, je n'étais pas d'humeur là. Je tournai le coffret pour pouvoir l'ouvrir puis j'examinai avec attention les cinq armures, en particulier leur griffe. Encore une fois, elles étaient parfaites. Je passai mes doigts sur la fine plaque de métal qui servait à parfaire l'armure de ma main puis j'enfilai le gant et sortis les griffes pour les examiner à leur tour.

Pour son plus grand plaisir, elle lui offrit un léger sourire. Peut-être pas le mieux qui soit, mais au moins un sourire. En plus, c'était toujours mieux que de la voir triste. Des bruits le sortirent de ses pensées et il tourna la tête vers l'atelier. Peut-être que l'armurier avait terminé. Et comme prévu, quelques secondes plus tard l'homme sortit avec un coffret et un gant à la main. Il posa le coffret sur le comptoir et Izumi s'en empara pour l'ouvrir et y jeter un coup d'œil à l'intérieur. Il jeta un rapide coup d'œil lui aussi pour apercevoir ce qui semblait être une sorte d'arme très spéciale. C'était à se demander comment elle pouvait bien utiliser ce genre de chose pour combattre les monstres. Mais bon, il n'avait pas vraiment d'affaire à demander. C'était elle qui savait ce qu'elle faisait avec ces drôles d'armes. Il la regarda les sortir avant de les enfiler à sa main. C'était pas mal quand même quand on regardait bien. Ça ressemblait étrangement à des griffes. Ça devait sûrement être un bon moyen de défense en tout cas.

- Elles sont très jolies.

Il fit un petit sourire à celle-ci avant de se tourner vers l'armurier en souriant.

- Merci d'avoir fait vite. Mais la prochaine fois, comprenez que le premier qui arrive dans la boutique, qu'il soit homme ou femme, doit être votre propriété.
- Oui, monsieur.

Il hocha doucement la tête avant de poser de nouveau son regard sur Izumi.

- Maintenant que vous avez eu vos armes, peut-être pourrais-je me permettre de vous raccompagnez chez vous ?

- Elles sont très jolies.

Je regardai Takashi et lui souris avant de rétracter les griffes. Je retirai le gant et fourrai dans l'une de mes poches, puis je fermai le coffret.

- Merci d'avoir fait vite. Mais la prochaine fois, comprenez que le premier qui arrive dans la boutique, qu'il soit homme ou femme, doit être votre propriété.
- Oui, monsieur.

Je sortis des pièces de mon autre poche et les lançai sur le comptoir en remerciant vaguement le forgeron, il attrapa les pièces et les plaça dans une bourse en tissu accrochée à sa ceinture. Je levai les yeux vers Takashi en sentant son regard sur moi.

- Maintenant que vous avez eu vos armes, peut-être pourrais-je me permettre de vous raccompagner chez vous ?

Un sourire se dessina sur mes lèvres. Me raccompagner? Galant jusqu'au bout. Je me demandai tout de même bien ce qui pouvait le pousser à être si gentil avec moi... quoiqu'il devait l'être avec toutes les femmes je suppose.

- Avec plaisir.

Comme si j'aurais pu refuser de passer un peu plus de temps en sa compagnie, il faudrait que je sois folle pour refuser.

- Avec plaisir.

Un petit sourire s'installa sur ses lèvres. Au moins, il allait pouvoir passer encore un peu de temps avec elle au lieu de la quitter maintenant. Ainsi, peut-être qu'il aurait la chance d'en connaître davantage sur elle. Il se tourna vers l'armurier et déposa une petite bourse sur le comptoir avant de lever les yeux vers celui-ci en souriant légèrement.

- Tâchez de suivre mes conseils à présent si vous souhaitez en gagner davantage.
- Entendu.

Peut-être que celui-ci était conciliant pour le moment, mais il savait parfaitement que dès qu'il aurait poser les pieds hors de la boutique, l'armurier recommencerait sûrement le même manège, faisant passer les femmes en dernier. Mais que pouvait-il y changer ? Les choses restent comme elles sont jusqu'à ce que les hommes se décident a`changer d'eux même. Il reposa son regard sur Izumi sans cesser de sourire.

- Je crois qu'on peut y aller à présent.

Il lui fit un signe vers la porte avant de lui emboîter le pas. Une fois hors de la boutique, son regard se posa sur la place centrale et il laissa un léger soupir s'échapper de ses lèvres. La journée allait déjà bientôt se terminer. Ce qui voudrait dire son retour au château. Mais valait mieux ne pas penser à ça pour le moment, surtout pas qu'il était en excellente compagnie. Son regard dériva vers la jeune femme alors qu'un léger sourire se dessinait sur son visage.

- Si vous m'indiquiez à présent, la route qu'il nous faut prendre.

Je tournai les yeux vers l'armurier. Pas difficile d'être d'accord quand il n'y avait personne pour surveiller son comportement. Dans ces cas-là on pouvait dire oui à n'importe quoi sans rien risquer mais bon... la prochaine fois qu'il me fera ce coup-là, il tâtera des mes griffes.

- Je crois qu'on peut y aller à présent.

Je souris et me dirigeai vers la porte de la boutique pour sortir. J'inspirai l'air frais... à l'intérieur c'était étouffant, mais avec le feu de la forge c'était pas étonnant et on pouvait rien y faire. Il n'y avait rien pour aérer, et laisser la porte ouverte serait un appel au vol... les brigand courraient les rues à la moindre occasion de nos jours.

- Si vous m'indiquiez à présent, la route qu'il nous faut prendre.

Je levai les yeux vers Takashi en souriant. Arf pour se rendre chez moi ce n'était pas très difficile, j'avais la même 'maison' qu'un bon nombre de personne.

- Je crèche à l'auberge dans la partie ouest.

Outch, quel langage de charretier. Ah mais je n'étais pas une noble moi, je ne m'amusais pas à utiliser des beaux mots les uns à la suite des autres... à force on se rend compte que ça ne veut plus rien dire.

Visite à l'armurerie ~ Izumi ~

Visite à l'armurerie ~ Izumi ~

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